« Paris, poubelle ville du monde » : les images impressionnantes de la capitale envahie de déchets
Cela fait plus d’une semaine que les éboueurs de Paris sont en grève. Et alors qu’ils viennent confirmer leur arrêt jusqu’au 20 mars, les poubelles s’amoncellent dans la capitale. Et sur twitter, les clichés sont impressionnants.
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On compte actuellement plus de 5000 tonnes de déchets qui occupent les rues de la métropole française. Paris nage dans un océan d’ordures. La raison ? Depuis 8 jours les éboueurs de Paris sont en grève, ils protestent ainsi contre la réforme des pensions qui les pénalise.
Actuellement, les éboueurs pouvaient prendre leur pension à l’âge de 57 ans sans bonification. Mais avec le nouveau système réformé, il faudra attendre 59 ans. Deux années supplémentaires donc. Mais le métier est rude, les conditions sont difficiles et peu reconnues.
D’ailleurs selon la CGT avance dans les lignes de 20minutes : « La grande majorité des personnels de la direction de la propreté et de l’eau a une espérance de vie de 12 à 17 ans de moins que l’ensemble des salariés », assure le syndicat, par ailleurs en pleine négociation sur le reclassement indiciaire et le déroulement de carrière des éboueurs.
De véritables murs de poubelles
En attendant, les déchets s’accumulent. Au grand dam des commerçants et touristes. « C’est terrible, il y a des rats et des souris », relève Romain Gaia, pâtissier de 36 ans qui, comme d’autres commerçants du 2e arrondissement, a stocké près d’un square les poubelles qui s’accumulent sur plus d’un mètre de haut.
Et ce rajout de deux années supplémentaires pour les éboueurs, « c’est délirant, ils ont tout à fait raison de faire un mouvement social » et « devraient faire durer peut-être encore plus », estime le pâtissier. Ce sont des « gens qui d’habitude n’ont pas de pouvoir, mais s’ils arrêtent de travailler, ils en ont un vrai », relève-t-il.
Pour les touristes, la situation est presque comme suréaliste. “J’ai jamais vu ça au Canada”, lance Omera, une Canadienne aux cheveux teints en rose, juste après avoir photographié un amoncellement de poubelles à Saint-Michel, dans le Quartier latin auprès de l’AFP.
Même son de cloche pour Martin Ruiz, un Texan de 18 ans, regrette “l’odeur” : “C’est dégoûtant.” Un sentiment partagé par Angeles Mosqueda, dont la vision de l’opéra de Paris est perturbée par des monceaux de détritus. La Mexicaine se dit “mal à l’aise” face aux émanations “désagréables”.
Face à la situation, de nombreux doigts pointent Anne Hidalgo qui soutient le mouvement de grève. Car l’accumulation des poubelles dans la rue entraine aussi une prolifération des rats et des risques sanitaires. Mais face à l’inaction de la Maire de Paris, ses détracteurs sont de plus en plus nombreux.